On estime aujourd’hui le nombre de personnes âgées à près de 12 millions en France. La moitié de ces individus sont dépendants et nécessitent une prise en charge spéciale. En dehors des maisons de retraite et établissements du troisième âge, il existe une autre alternative permettant aux personnes âgées de rester dans leur environnement tout en bénéficiant d’aides extérieures. Quelles sont donc les spécificités de cette alternative plus flexible que les hospices ? A partir de quel moment peut-on en bénéficier librement, et surtout quelles en sont les limites ?
Les directives pour pratiquer le maintien à domicile
Les personnes âgées en difficulté motrice ou physique recourent souvent à l’aide d’auxiliaires de vie et d’aides soignantes pour éviter d’avoir à aller en maison de retraite. Cette situation où la personne reste chez elle malgré son incapacité à subvenir à ses propres besoins est appelée « maintien à domicile ». C’est souvent le choix préconisé par les aînés car cette situation leur permet de rester dans un environnement familier où ils retrouvent facilement leurs repères et souvenirs. Il faut savoir que le maintien à domicile des personnes âgées ne se résume pas qu’aux services rendus par des assistants et des auxiliaires. Ce mode de vie nécessite toute une panoplie d’aménagements pour permettre à la personne en situation d’invalidité de profiter pleinement de son domicile. Voici quelques exemples concrets :
- Douches accessibles et sécurisées.
- Escaliers antidérapant.
- Suppression de marches inutiles.
- Objets à portée de main.
Ces aménagements ont surtout pour but d’assurer que la personne en précarité ne tombe dans des situations désagréables. Bien que très pratique, le maintien à domicile des personnes âgées reste quand même assez risqué s’il n’est pas entrepris correctement. En effet, le maintien à domicile n’est pas une solution contre les accidents domestiques. Les personnes souffrant d’isolement social ne sont pas des candidates de choix pour le maintien à domicile, puisque la personne âgée voit rarement quelqu’un d’autre que son auxiliaire de vie.
Le maintien à domicile, une solution sélective
Le maintien à domicile est devenu une véritable alternative aux établissements d’hébergement pour personnes âgées en dépendance. Très apprécié du troisième âge, ce mode de vie pseudo-indépendant leur permet de vivre de nouveau sous le confort de leurs toits comme au bon vieux temps. Cependant, le maintien à domicile n’est pas une pratique adaptée à tous les cas. Avant de déclarer une personne âgée apte à pratiquer le maintien à domicile, il faut d’abord effectuer un bilan complet de l’aspect physique, psychologique et même financier de celle-ci.
En effet, recourir aux soins d’un assistant personnel n’est pas dans les moyens de tous, les aménagements nécessaires peuvent aussi être un frein à la pratique du maintien à domicile pour les personnes âgées. Mais plus important encore, l’état de santé du patient. Les personnes atteintes d’une maladie nécessitant une constante attention médicale ou d’un handicap lourd ne peuvent malheureusement pas bénéficier du maintien à domicile. L’inadaptabilité du logement en question à être réaménagé de façon convenable (trop gros travaux, murs porteurs…).peut vite devenir un autre facteur influençant la mise en place d’une stratégie de maintien à domicile.